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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/459

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JUSTINE.

y mettrons, monseigneur le comte, quand vous auriez encore à vos ordres cinquante dogues comme ceux que nous venons de mettre à l’ombre… Allons, Georges, fouille-le pendant que je le tiens en respect.

Ce dernier hésitait ; malgré les obligations qu’il avait contractées envers le vieux forçat, il ne pouvait consentir à faire le métier de voleur ; Guibard vit que son compagnon le comprenait mal.

— Sacredieu ! enfant, s’écria-t-il, il ne s’agit de prendre ici que pour nous empêcher d’être pris. Je n’en veux pas à sa bourse qui, certainement, n’est pas aussi bien garnie que la mienne ; ôte-lui seulement ses armes ; prends son mouchoir et tâche d’en faire une corde assez solide pour lui attacher les mains derrière le dos… Allons donc ! Ce brigand-là voulait nous enterrer tout vifs, et on dirait que tu as peur