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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/461

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JUSTINE.

aux blessés, ce sera ton affaire ; tu feras enterrer les uns, panser les autres, et tu te débrouilleras avec l’autorité comme tu l’entendras… J’espère que je m’explique clairement… Ah ! j’oubliais de te prévenir que si cela n’est pas exécuté à la lettre, si tu fais un geste capable de me donner le moindre soupçon, je prendrai la liberté grande de te casser la tête, sans plus de façon que tu n’en ferais pour nous faire couper le cou si tu le pouvais. Tu acceptes, n’est-ce pas ?

M. de Bonvalier écumait de rage ; cependant il allait répondre et accepter ces conditions, lorsque Georges s’écria :

— Qui donc sauvera Justine ?

— C’est ma foi vrai ! j’allais oublier la petite mère, dit Guibard, mais monsieur le comte est trop poli pour refuser quelque chose à des hommes qui se conduisent comme nous le faisons, et il va commencer par nous