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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/463

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JUSTINE.

— Juliette ! s’écria de nouveau le comte, nos fidèles serviteurs sont morts, et vous ne vous sauveriez pas en m’abandonnant… Allez donc préparer Justine à recevoir ces gens.

— Cela ne sera pas ainsi, dit Georges auquel ces paroles firent soupçonner quelque trahison. Je sais de quoi sont capables les êtres de votre sorte, et je veux prendre mes mesures en conséquence.

À ces mots, laissant la garde du comte à son compagnon, il s’élança à la poursuite de Juliette, qu’il atteignit promptement.

— Ne me tuez pas ! grâce !… s’écria-t-elle en se jetant aux pieds de Valmer.

— Levez-vous ; il ne vous sera fait aucun mal si Justine nous est rendue. Je veux seulement vous mettre dans l’impossibilité de nous nuire.