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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/467

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JUSTINE.

Il saisit alors le misérable qui se débattait à ses pieds, le jeta sur le lit que l’orpheline avait quitté, et l’attacha si fortement entre les draps, qu’il devint impossible à cet infâme de faire le moindre mouvement.

Cependant Justine s’habillait en s’efforçant de retenir les cris que les douleurs qu’elle ressentait étaient à chaque instant sur le point de lui arracher ; car elle savait bien que c’était fait du comte, si Georges soupçonnait seulement l’horrible torture à laquelle elle avait été mise. Enfin tous trois quittèrent cette chambre, et Georges insistait pour sortir le plus promptement possible du château ; mais ce n’était pas là le compte de Guibard.

— Ça, mes enfans, dit-il, parlons un peu raison : croyez-vous que ces gaillards-là ne nous doivent rien ?

— Guibard, je vous en prie, ne touchons pas cette corde-là.