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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/499

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JUSTINE.

— Je dois vous avouer, dit Georges, que mes connaissances sur ce point sont fort superficielles ; mais j’ai assez bonne opinion de moi-même pour être sûr d’acquérir promptement celles qui me manquent.

— Bien, bien, répliqua le négociant ; quand vous ne sauriez absolument rien, je répondrais de faire quelque chose de vous… Monsieur sait les conditions ?…

— Et il est porteur de la somme, répondit le buraliste.

— Charmant ! voilà comme on doit mener les affaires… Mon Dieu, s’il fallait s’appesantir sur des peccadilles… Mon cher caissier, je vous pousserai ! la fortune est une donzelle dont je connais les faiblesses, et qui, avec moi, vous traitera en enfant gâté. Vous pouvez entrer en fonctions dès aujourd’hui, et nous allons commencer par