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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/503

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JUSTINE.

Cela n’était pas plus clair que le reste ; mais Rinval promettait une explication prochaine et satisfaisante, et Georges, bien que un peu inquiet, prenait patience.

La condition de Justine n’était pas meilleure : madame de Marcilly voulait que sa demoiselle de compagnie l’aidât à tromper son mari ; ce dernier voulait qu’elle lui rendît secrètement compte de toutes les actions de sa femme, et il en résulta que, ne voulant consentir à plaire à tous deux à ce prix, elle ne tarda pas à en être détestée. Un mois ne s’était pas écoulé, qu’elle demanda son congé et se retira dans le nouveau logement où Georges avait déposé leur modeste mobilier.

— Ne cherche plus d’emploi, ma bonne sœur, lui avait dit ce dernier ; mes appointemens sont assez considérables pour subvenir à tous nos besoins, et nous n’aurons