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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/547

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JUSTINE.

Il fallut bien céder ; Justine donna à l’inconnu le reçu qu’il demandait, et il disparut aussitôt.

— Il y a quelque affreux mystère, dit madame Valmer ; bien certainement Georges n’est pas libre ; il n’y a point d’affaire importante qui ait pu l’empêcher de nous tirer de l’horrible inquiétude où nous sommes.

— Et cependant, dit Justine, ce n’est pas ainsi qu’il écrirait s’il était en prison… mais cet homme qui ne veut répondre à aucune question, qui répond par une menace à l’offre qu’on lui fait de l’accompagner… Ô mon Dieu ! de quel affreux malheur sommes-nous donc menacées !…

Elle se jeta dans les bras de madame Valmer, et les larmes de ces deux infortunées se confondirent.


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