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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/584

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DÉCOUVERTE.

— Ma foi, mes enfans, ce n’est pas que ça en vaille la peine ; mais il m’est si facile de vous satisfaire, que j’aurais mauvaise grâce à vous refuser. Seulement, je vous prie de me donner mes coudées franches, c’est-à-dire de ne pas vous effaroucher pour quelques expressions un peu vives ; car vous devez comprendre que je ne puis pas être un historien à l’eau de rose, et, lorsque la fange se trouvera sous mes pas, ce qui n’arrivera que trop souvent, je ne veux pas avoir l’air de marcher sur un tapis de Turquie.

— Précisément, mon bon Guibard ; c’est la vérité que je vous demande, car

Rien n’est beau que le vrai ; le vrai seul est aimable.

— Encore une belle baliverne que tu nous contes là !

— C’est Boileau qui l’a écrit.