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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/598

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CONFESSIONS.

mettre aux Petites-Maisons, avec les fous furieux.

— Baron, tu n’es qu’un sot !

Mon frère était hors de lui ; la fureur l’empêchait de parler : il mit la main sur la garde de son épée. Je m’élançai sur lui et le désarmai ; s’étant dégagé, il saisit un meuble, se précipite sur moi ; je m’étais mis en garde ; l’épée lui passa au travers du corps… Vous pâlissez, mes enfans ; je n’irai pas plus loin si vous le voulez. Sacredieu ! je ne vous ai pas vendu chat en poche ; ce n’est pas la vie d’une vierge que j’ai entrepris de vous raconter, et je vous prie de croire que ce n’est pas moi qui ai inventé l’espèce humaine.

— Continuez, Guibard, nous vous écoutons, dit Georges.

Justine et madame Valmer ne prononcè-