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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/623

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JUSTINE.

nous exposer, car la diligence n’était plus qu’à vingt pas de nous. Quelques secondes après, Risbac s’écria d’une voix de Stentor :

— Arrête, postillon, ou tu es mort !

La voiture s’arrêta aussitôt.

— Garde à vous ! s’écria mon camarade de toute la force de ses poumons ; il ajouta : Lieutenant, faites placer nos hommes dans le fossé et suivez-moi.

Il courut à la portière, l’ouvrit hardiment, et dit :

— Messieurs, la guerre est une fort belle chose, et nous sommes là cinquante braves soldats qui la faisons pour notre compte particulier ; toutefois, nous serions désolés d’être obligés de traiter en ennemis des gens aussi respectables que vous le paraissez (notez qu’il faisait noir comme dans un