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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/70

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JUSTINE.

yeux, monseigneur est inexorable sur ce chapitre-là.

— Vous seriez certainement suspendu, peut-être interdit, et je vous demande un peu pour qui ?

— Ainsi, dit Justine, qui arrosait de larmes brûlantes le pain qu’elle dévorait, je ne trouverai d’autre asile que la voûte du ciel !

— En voyage, mon enfant, les patriarches n’en avaient pas d’autres ; et ils étaient très-contens pourvu qu’ils trouvassent une pierre pour reposer leur tête : le saint homme Jacob, qui certes vous valait bien, n’avait pas d’autre chambre à coucher quand il vit les anges monter au ciel à l’aide d’une échelle… Lisez l’Écriture, ma fille, et vous y trouverez des consolations.