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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/711

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JUSTINE.

acquis une certaine dextérité à l’école de l’expérience, les cartes me traitaient en enfant gâté.

Cependant une réaction s’était opérée dans les esprits, de grands changemens s’étaient faits dans les affaires de la France. Le premier consul se frayait un chemin vers le trône ; il avait rouvert les églises ; les petits collets ne tardèrent pas à se remontrer ; je repris mon nom de la Guibardière, en attendant que je reprisse la soutane. Car, mes enfans, il est bien vrai qu’on en revient toujours avec plaisir à ses premières amours, et, maintenant encore, si je pouvais vivre dans quelque bon presbytère… Bah ! il ne faut pas penser à cela.

Je vous disais donc que le luxe commençait à reparaître à Paris ; on parlait beaucoup de la cour brillante d’un homme qui fit trembler l’Europe ; les anciens nobles y étaient