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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/735

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JUSTINE.

— Que voulez-vous dire, monsieur ?

— Ne m’avez-vous pas fait appeler pour me charger de votre défense ?

— Je n’ai parlé à personne depuis que j’ai le malheur d’être enfermée ici.

— Cependant un homme, se traînant sur des béquilles, est venu hier chez moi ; il m’a supplié de me charger de votre affaire ; il était porteur d’une lettre dont je n’ai pu lire la signature, à la vérité, mais qui contenait deux billets de mille francs que l’on me priait d’accepter à titre d’à-compte sur mes honoraires.

Justine devina que c’était là un nouveau trait de Guibard.

— Je rends grâce, dit-elle, à l’être généreux qui s’est occupé de moi ; mais je ne veux point me défendre : la mort me paraî-