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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/784

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UNE CONNAISSANCE.

serait facile de résister aux prétentions de son protecteur, assez long-temps pour qu’elle n’eût plus besoin de lui.

Les choses en étaient là lorsque l’on arriva à Brest. Justine descendit à un modeste hôtel, et Albert la quitta en promettant de revenir bientôt.

Le premier soin de l’orpheline fut d’écrire à Georges.

« Du courage, bon ami, lui marquait-elle ; l’épreuve est terrible, mais j’ai l’espoir qu’elle ne se prolongera pas. Je me sens toute la force nécessaire pour t’arracher de l’abîme où l’on t’a jeté ; tous mes instans t’appartiennent. Je ne puis et ne veux m’occuper que de toi. J’arrive aujourd’hui, et j’aurai le bonheur de te voir bientôt. Je souffre déjà moins depuis que je me sens si près de toi. »

Ce n’était pas chose facile que de faire re-