Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
LE RÉFRACTAIRE.

Dieu ! je ne me suis pas trompé au premier coup d’œil, car j’aurais juré que vous aviez de la vertu jusqu’aux dents ; mais il n’est pas aussi certain que vous ayez un passeport, et la vertu malheureuse sans passeport est naturellement dans les attributions de la gendarmerie royale… Sur ce, voyons le susdit.

— Je n’ai point de passeport, monsieur, et comment en aurais-je ?

Alors vous nous direz où est situé votre domicile ?

— Hélas ! depuis trois jours, je n’en ai plus d’autre que la voie publique.

— Eh bien ! elle est encore d’une fameuse trempe la particulière !… Comment, ma poulette, vous êtes en état complet de vagabondage, et vous avez le toupet de conter