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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/96

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JUSTINE.

— Bah ! tous les coups n’portent pas.

Georges armait son fusil ; Justine retenait son haleine, et tâchait de comprimer les battemens de son cœur. Les gardes passèrent ; l’espérance revint à Justine et à Georges ; toutefois ce dernier ne voulut pas quitter sa retraite, et ce ne fut qu’après le soleil couché qu’il jugea convenable de se remettre en marche. Justine, qui avait eu le temps de se reposer pour reprendre des forces à l’aide des provisions que contenait la carnassière du jeune homme, se trouva en état de marcher assez vite, de sorte qu’ils arrivèrent bientôt en vue d’une petite chaumière délabrée que, de loin, Georges indiqua à sa compagne comme le terme de leur voyage.


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