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Page:Rabaut - Le vieux Cévenol, 1886.djvu/9

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préface

nette d’Autriche[1]. Ce Discours a été, croyons-nous, sa première œuvre imprimée, et il a eu quatre éditions : trois en 1770, et la quatrième, ou un second tirage de la troisième, en 1771[2]. Il n’y a pas de nom d’auteur, mais il est certainement de lui[3]. Pourquoi n’a-t-on pas alors entendu à la cour les vœux, discrètement mais chaleureusement exprimés par l’éloquent prédicateur, en faveur des protestants du royaume ? Pourquoi fallut-il encore attendre dix-sept années avant la promulgation d’un simple édit de tolérance ? La fête, à la fois religieuse et nationale, avait pourtant été célébrée avec un sincère enthousiasme par l’immense assemblée huguenote. Une lettre inédite de Paul Rabaut nous apprend en particulier que pour le chant du Te Deum « le chœur, composé d’environ soixante et dix personnes, chantait un couplet à qua-

  1. Ce mariage avait été célébré le vendredi 18 mai 1770.
  2. Paul de Félice, Sermons protestants prêchés en France de 1685 à 1795. Paris, Fischbacher, 1885, p. 31.
  3. Nous avons en main un exemplaire de la seconde édition, sur la première page duquel nous lisons ces lignes manuscrites : « Par M. Rabaut de Saint-Étienne, pasteur de l’église réformée de Nimes. Présent de l’auteur. »