Lasdaller) noz prescheurs nous l’afferment. Ô (dist Grandgouzier) les faulx prophetes vo’annoncent telz abuz. Blasphement ilz en ceste faczon les iustes & sainctz de dieu, qu’ilz les font semblables aux diables, qui ne font que mal entre les humains. Comme Homere escript que la peste fut mise en l’oust des Gregoys par Apollo. Et comme les Poetes faignent un grand tas de Veioves & dieux malfaisans. Ainsi preschoit à Sinays un Caphart, que sainct Antoine mettoit le feu es iambes, & sainct Eutrope, faisoit les hydropicques, & saint Gildas les foulz, sainct Genou les gouttes. Mais ie le punyz en tel exemple quoy qu’il me appellast Hereticque, que depuys ce temps Caphart quiconques n’est ouzé entrer en mes terres. Et m’esbays si vostre roy les laisse prescher par son royaulme telz scandales. Car plus sont à punir, que ceulx qui par art magicque ou aultre engin auroient mys la peste par le pays. La peste ne tue que le corps mais ces predications diabolicques infectionnent les ames des pauvres & simples gens. Luy disant ces paroles entra le Moyne tout deliberé, & leurs demanda. Dont estez vous, vo’aultres pauvres hayres ? De sainct Genou, dirent ilz. Et comment (dist le Moyne) se porte l’abbé Tranchelyon, le bon beuveur. Et les moynes, quelle chière font ilz ? Le cor dieu ilz biscotent voz femmes ce pendent que estes en romivage.
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