faulte commise par noz gens, ientends & vostres & nostres. Laquelle encore que congneussiez, vo’doiviez laisser couler oultre, car les personnages querelans estoient plus à contempner, que à ramentevoir, mesmement leurs satisfaisant scelon le grief, comme ie me suis offert. Dieu sera iuste estimateur de nostre different, lequel ie supply plus toust par mort me tollir de ceste vie, & mes biens de perir davant mes yeulx, que par moy ny les miens en rien soyt offence. Ces paroles achevées appella le Moyne, et davant tout luy demanda, frère Iean mon amy estez vous qui avez prins le capitaine Toucquedillon icy present ? Cire (dist le moyne) il est icy present, il a aage & discretion, iayme mieulx que le sachez par sa confession, que par ma parole. Adoncques dist Toucquedillon. Seigneur cest luy tablement qui m’a prins, & ie me rends son prisonnier franchement. L’avez vous (dist Grandgouzier au moyne) mis à ranczon ? Non, dist le moyne. De cela ie ne me soucie. Combien (dist Grandgouzier) vouldrez vo’de la prinse ? Rien rien (dist le moyne) cela ne me mène pas. Lors commenda Grandgouzier, que present Toucquedillon feussent contez au moyne soixante & deux milles saluz, pour ceste prinse. Ce que fut faict ce pendant qu’on feist la collation au dict Toucquedillon auquel demanda Grandgouzier s’il vouloit
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