Page:Rabelais marty-laveaux 01.djvu/74

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doibs ;
L’odeur feut aultre que cuydois :
J’en feuz du tout empuanty.
O ! Si quelc’un eust consenty
M’amener une que attendoys
 En chiant !
Car je luy eusse assimenty
Son trou d’urine à mon lourdoys ;
Cependant eust avec ses doigtz
Mon trou de merde guarenty
 En chiant.

«  Or dictes maintenant que je n’y sçay rien ! Par la mer Dé, je ne les ay faict mie, mais les oyant reciter à dame grand que voyez cy, les ay retenu en la gibbesiere de ma memoire.

— Retournons (dist Grandgousier) à nostre propos.

— Quel ? (dist Gargantua) chier ?

— Non (dist Grandgousier), mais torcher le cul.

— Mais (dist Gargantua) voulez vous payer un bussart de vin Breton si je vous foys quinault en ce propos ?

— Ouy vrayement, dist Grandgousier.

— Il n’est (dist Gargantua) poinct besoing torcher cul, sinon qu’il y ayt ordure ; ordure n’y peut estre si on n’a chié ; chier doncques nous fault davant que le cul torcher.

— O (dist Grandgousier) que tu as bon sens, petit guarsonnet ! Ces premiers jours je te feray passer docteur en gaie science, par Dieu ! car tu as de raison plus que d’aage. Or poursuiz ce propos torcheculatif, je t’en prie. Et, par ma barbe ! pour un bussart tu auras soixante pippes, j’entends de ce bon vin Breton, lequel poinct ne croist en Bretaigne, mais en ce bon pays de Verron.

— Je me torchay après (dist Gargantua) d’un couvre chief, d’un aureiller, d’ugne pantophle, d’ugne gibbessiere, d’un