Page:Rabelais marty-laveaux 01.djvu/81

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

bonnet, et ne fut possible de tirer de luy une parolle non plus q’un pet d’un asne mort.

Dont son pere fut tant courroussé qu’il voulut occire Maistre Jobelin. Mais ledict des Marays l’en guarda par belle remonstrance qu’il luy feist, en maniere que fut son ire moderée. Puis commenda qu’il feust payé de ses guaiges et qu’on le feist bien chopiner sophisticquement, ce faict, qu’il allast à tous les diables.

«  Au moins (disoit il) pour le jourd’huy ne coustera il gueres à son houste, si d’aventure il mouroit ainsi, sou comme un Angloys. »

Maistre Jobelin party de la maison, consulta Grandgousier avecques le vice roy quel precepteur l’on luy pourroit bailler, et feut avisé entre eulx que à cest office seroit mis Ponocrates, pedaguoge de Eudemon, et que tous ensemble iroient à Paris, pour congnoistre quel estoit l’estude des jouvenceaulx de France pour icelluy temps.