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Comment Panurge prent conseil de frere
Ian des Entommeures.


Chapitre XVI.


Panvrge estoit fasché des propous de Her Trippa, & avoir passé la bourgade de Huymes, s’addressa à frere Ian, & luy dist becguetant & soy gratant l’aureille guausche. Tien moy vn peu ioyeulx, mon bedon. Ie me sens tout matagrabolisé en mon esprit, des propous de ce fol endiablé. Escoute, couillon mignon[1].


Couillon moignon.

c. paté.

c. plombé

c. feutré.

c. madré.

c. de stuc.

c. Arabesque.

c. troussé à la leuresque.

c. asceuré.

c. calandré.

c. diapré.

c. martelé.



c. de renom.

c. naté.

c. laicté.

c. calfaté.

c. relevé.

c. de crotesque.

c. asseré.

c. antiquaire.

c. guarancé.

c. requamé.

c. estamé.

c. entrelardé.


  1. L’espèce de litanie, ou plutôt de blason, qui commence ici n’est pas sans analogie avec le blason de Triboulet fait par Pantagruel et Panurge (t. ii, p. 181). Burgaud des Marets a cru qu’il existait de grandes différences, quant à l’ordre des mots do cette liste, entre la première édition où elle est imprimée sur trois colonnes, et celle de 1552, que nous avons suivie et où elle l’est sur deux. Cet ordre est cependant absolument le même ; mais il faut avoir soin de lire ligne à ligne et non colonne à colonne, de sorte que si l’on réimprimait ceci en un texte suivi il faudrait mettre : Couillon mignon, Couillon moignon, c. de renom, c. pâté, c. naté, etc.