neceſſaire à la conſeruation de ſon indiuidu, qu’à la multiplication de l’eſpece & genre humain. Ainſi eſt dicte Diane chaſte, laquelle continuellement trauaille à la chaſſe. Ainſi iadis eſtoient dictz les Caſtres, comme caſtes[1] : es quelz continuellement trauailloient les Athletes & ſoubdars. Ainſi eſcript Hippocrates lib. de aëre, aqua, & locis, de quelques peuples en Scythie, les quelz de ſon temps plus eſtoient impotens que Eunuches, à l’eſbatement Venerien : par ce que continuellement ilz eſtoient à cheual & au trauail. Comme au contraire diſent les Philoſophes, Oyſiueté eſtre mere de Luxure. Quand lon demandoit à Ouide, quelle cauſe feut parquoy Ægiſtus deuint adultere[2] ? rien plus ne reſpondoit, ſi non, parce qu’il eſtoit ocieux. Et qui houſteroit Oyfiueté du monde, bien touſt periroient les ars de Cupido : ſon arc, ſa trouſſe, & ſes fleches, luy ſeroient en charge inutile : iamais n’en feriroit perſone. Car il n’eſt mie ſi bon archier, qu’il puiſſe ferir les Grues volans par l’aër, & les Cerfz relancez par les boucaiges, comme bien faiſoient les Parthes : c’eſt à dire les humains tracaſſans & trauaillans. Il les demande quoys, aſſis, couchez, & à ſeiour. De faict Theophraſte quelques foys interrogé, quelle beſte, quelle choſe il penſoit eſtre Amourettes ? reſpondit que c’eſtoient paſſions des eſpritz ocieux. Diogenes pareillement diſoit Paillardiſe eſtre l’occupation des gens non aultrement occupez. Pourtant Canachus Sicyonien ſculpteur voulent donner entendre que Oyſiueté, Pareſſe, non chaloir, eſtoient les gouuernantes de rufſiennerie, feiſt la ſtatue de Venus, aſſiſe, non de bout, comme auoient faict tous ſes predeceſſeurs.
Quartement, par feruente eſtude. Car en icelle