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le tiers livre.

meſmes s’enquerant de ſon frere Quintel, lequel il vouloit prendre au gouuernement de l’Empire, aduint ce vers. 6. Æneid.

Oſtendent terris hunc tantum fata.
Les Deſtins ſeulement le monſtreront es terres.

Laquelle choſe aduint. Car il feut occis dix & ſept iours apres qu’il eut le maniment de l’Empire. Ce meſmes ſort eſcheut à l’empereur Gordian le ieune. A Clode Albin ſoucieux d’entendre ſa bonne aduenture aduint ce qu’eſt eſcript. Æneid. 6.

Hic rem Romanam magno turbante tumultu
Siſtet eques, &c.

Ce cheuallier grand tumulte aduenent,
L’eſtat Romain ſera entretenent
Des Cartagiens victoires aura belles :
Et des Gaulois, s’ilz ſe montrent rebelles.

En D. Claude empereur predeceſſeur de Aurelian, auquel ſe guementant de ſa poſterité, aduint ce vers en ſort, Æneid. 1.

His ego nec metas rerum, nec tempora pono.
Longue durée à ceulx cy ie pretends,
Et à leurs biens ne metz borne ne temps.

Auſſi eut il ſucceſſeurs en longues genealogies.

En M. Pierre Amy : quand il explora pour ſçauoir s’il eſchapperoit de l’embuſche des Farfadetz, & rencontra ce vers, Æneid. 3.

Heu fuge crudeles terras, fuge littus auarum.
Laiſſe ſoubdain ces nations Barbares,
Laiſſe ſoubdain ces riuages auares.