Page:Rabelais marty-laveaux 03.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

154. 1-E CINQVIESME LIVRE.

cun de nous fe faire vn chappeau Albanois, & s’en couurir coûte la ccfte. Ce que fut faiâ : fans demeure. Deiïous, d[[\ lors Pantagruel, celle treille, n'euft ainfi iadis paiïé la Pontife de lupiter. La raifon, dift nortre preclare lanterne, efloit myftique. Car y paf- fant auroit le vin, ce font les raifins, au deffus de la tefte, & fembleroit eftre comme maiftrifee & dominée du vin, pour fignifier, que les Pontifes & tous per- fonnages, qui s'addonnent & dédient à contemplation deschofes diuines, doiuent en tranquillité leurs efprits maintenir, hors toute perturbation de fens : laquelle plus ell manifertee en yurognerie, qu'en autre paflion, quelle que loit.

Vous pareillement au temple ne feriez receus de la diue Bouteille, ellans par cy defTous pafîez, fmon que Bacbuc la noble Pontife vift de pampre vos fou- liers plains : qui ell: afte du tout, & par entier dia- mètre contraire au premier, & fignifîcation euidente, que le vin vous eft en mefpris, & par vous concul- qué & fubiugué. le, dill frère lean, ne fuis point clerc, dont me defplaill; : mais ie treuue dedans mon breuiaire, que en la reuelation, fut comme chofe admirable, veuë vne femme, ayant la lune fous les pieds : c'eftoit, comme m'a expofé Bigot, pour figni- fier, qu'elle n'eftoit de la race & nature des autres, qui toutes ont à rebours la lune en tefte, & par confequent le cerueau toufiours lunatique : cela m'induit facilement à croire ce que dites, madame lanterne ma mie.

�� �