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Des quatre ſaiſons de l’année. Et premierement
du printemps.


Chapitre VII[1].


En toute ceſte année ne ſera qu’vne Lune, encores ne ſera elle point nouuelle. Vous en eſtes bien marriz vous autres qui ne croyez mie en Dieu, qui perſecutez ſa ſaincte & diuine parolle, enſemble ceulx qui la maintiennent. Mais allez vous pandre, ia ne ſera autre lune que celle laquelle Dieu crea au commencement du monde, & laquelle par l’effect de ſadicte ſacre parolle a eſté eſtablie au firmament pour luyre, & guider les humains de nuid. Ma Dia ie ne veulx par ce inferer qu’elle ne monſtre à la terre & gens terreſtres diminution, ou accroiſſement de ſa clarté, ſelon qu’elle approchera ou s’eſloignera du Soleil. Car, Pourquoy ? Pour autant que &c[2]. Et plus pour elle ne priez que Dieu la garde des loups, car ilz n’y toucheront de ceſt an, ie vous affie. A propos : vous verrez ceſte ſaiſon à moytié plus de fleurs, qu’en toutes les trois autres. Et ne ſera reputé fol

  1. Chapitre vii. Ce chapitre et les trois suivants ne se trouvent pas dans les premières éditions.
  2. Pour autant que &c. Il feint de commencer à donner une explication scientifique, puis s’arrête brusquement.