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AV CARDINAL DV BELLAY.

oNSEiGNEVR. Si Venant Icy der- nièrement Monf’". de faind Ayt eull eu la commodité de vous fa- luer a Ton partement ie ne fuiïe de prefent en telle neceiïïté & anxiété comme il vous pourra expofer plus amplement car il me affermoit que elVies en bon vouloir de me faire quelque aulmofne aduenant quil le treuuaft homme feur venant de par deçà. Certainement Monfeigneur fi vous ne aués de moy pitié ie ne fâche que doibue faire, fi non en dernier defefpoir me afferuir a quelqun de pardeça auec dommage & perte euidente de mes eftudes. Il n’eft poffible de viure plus frugallement que ie fays, & ne me fcauriés fi peu donner de tant de biens que dieu vous a mis en main que ie n’ef- chappe en viuotant & me entretenant honeftement comme i’ay fayt iufques à prefent pour Ihonneur de la maifon dont ieftois ifTu a ma départie de France. Monfeigneur ie me recommande très humble- ment a voftre bonne grâce & prie noilre feigneur vous donner en parfaide fanté très bonne & longue vie. De Metz ce 6 de feurier.

Vollre très humble feruiteur.

François Rabelais médecin.