Page:Rabelais marty-laveaux 03.djvu/46

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Comment nous dejcendimes en Vljle des ferrements.

Chapitre IX.

ovs eftans bien apoinct fabou- rez l’eftomach eufmes vent en pouppe. : & fut leué noflre grand artemon, dont aduint qu’en moins de deux iours arriuafmes en rifle des ferrements, deferte, & de nul habitée : & y veifmes grand nombre d’arbres, por tans marroches, piochons, ferfouettes, faux, faucilles, bêches, truelles, congnees, ferpes, fcies, doloueres, forces, fcizeaux, tenailles, pelles, virolets^, & vibrequins.

Autres portoient daguenets, poignards, fangdedez, ganiuets, poiniïbns, efpees, verduns, braquemarts, fimeterres, eftocs, raillons, & coufteaux.

Quiconque en vouloit auoir, ne falloit que croufler l’arbre : foudain tomboient comme prunes : d’auan- tage, tombans en terre rencontroient vne efpece d’herbe, laquelle on nommoit fourreau, & s’engai- noient là dedans. A la cheute fe falloit bien garder qu’ils ne tombaient fus la tefle, fus les pieds, ou autres parties du corps. Car ils tomboient de poinfte, c’eftoit pour droit engainer, & eufl"ent affollé la per-