GARGANTUA, T. I, P. I46-I48. 137
p. 384) ^b c est pris par l’élève dans le sens de a hé se « a bien soif » :
Il fçait toute fa rethoricque, Courant comme fon abc. — Par bieu, ie fuis tout mort de foif.
Enfin, dans La Fricajfée croteflyllonnée (v. 591), on trouve aussi, parmi des équivoques sur le nom des lettres, c dans le sens de soif :
Qu’as-tu ? — C.
Cela explique pourquoi frère Jean dit : « le meurs de foif, » après avoir prononcé le nom de Jeffé.
Page 147,1.5 : Claude des haulx Bar rois. Édit. ant. à 1535 : Claude de faincl Denys. Cette désignation, comme le remarque Burgaud des Marets, a proba- blement été modifiée parce qu’elle désignait trop clairement quelqu’un de bien connu.
L. 12 : Magis magnos clericos non f une magis magnos fapie/nes. « Les plus grands clercs ne font pas les plus grands fages. » Montaigne -a cité cet axiome latin (Essais j liv. I, chap. xxiv, 1. 1, p. 160), er Régnier l’a traduit de la sorte (sat. m, p. 29) :
Pardieu les plus grands clers ne font pas les plus fins.
L. 32 : Vous iurei…? Ce n’eft… que pAir orner mon langaige. « Cette penfée eft proverbiale en Poitou :
… P’r orny fon laingaige, O faut jury de bon coaraige. (Gailc Poil.) (Burgaud des Marets)
Page 148, 1. 13 : Ignauum fucos pecus… a prefepibus arcent. « Elles chaflent de leurs demeures les frelons, lâche troupeau. » (Virgile, Géorgiques^ liv. v)
L. 17 : Tout ainjî comme le vent dicl Cecias attire les nues. « Est etiam ventus nomine Coecias, queni Ans- toteles ita flare dicit, ut nubes non procul propellat.