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Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/148

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legitimam ; mais que dans le cas où la gorge de la nourrice ou mère était flasque et molle, eu s’y enfonçant, dit Paré, comme dans du beurre, le nez était fortifié, nourri, engraissé, rafraîchi, restauré, et en voie de perpétuelle croissance. » (Triſtram Shandy, liv. III, chap. LXXXII, t. I, p. 274)

L. 2 : Ad formam naſi cognoſcitur ad te leuaui. « A la forme du nez on connaît. J’ai élevé vers toi » Ad te leuaui… Ces mots reviennent souvent dans les psaumes : Ad te levavi oculos meos, ps. CXXII, 1 ; Ad te levavi animam meam, ps. CXLII, 8, etc.


On n’en finirait point si l’on voulait recueillir les nombreux témoignages relatifs à la croyance populaire à laquelle il est fait allusion ici. En voici un tiré de la Farce de Maiſtre Mimin (Ancien théâtre françois, t. II, p. 339) :

I’ay ouy dire à maiſtre Mengin
Qu’il auoit le plus bel engin
Que iamais enfant peult porter ;
Il ne s’en fault que rapporter
A ſon nez, voyla qui l’enſeigne.

L. 3 : Ie ne mange iamais de confitures. Éloi Johanneau, pensant que cette phrase se rapporte à ce qui suit, fait à ce sujet cette remarque, adoptée par Regis : « Propos de buveur, parce que les confitures et autres sucreries nuisent au goût du vin. » Je crois que la phrase, au lieu de se rapporter à ce qui suit, est relative à ce qui précède, et que frère Jean veut taire entendre que dans ses exploits amoureux il n’a nul besoin de se réconforter.

Nous avons le cœur bon, &, dans nos aventures
Nous ne fûmes jamais hommes à confitures.

(Corneille, La fuite du Menteur, acte II, sc. VI)

L. 3 : Page, à la humerie. Item, rouſties. « Page, à boire, et aussi des rôties ! »

Page 152, l.19 : Sus le poinct de Beati quorum. Ce sont