Page:Rabier, Bringer, Caramel, histoire d'un singe, Boivin et Cie, 1927.djvu/19

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M. Caramel n’avait goûté à quelque chose de meilleur ! Seulement, Mlle Stéphanie se fâcha tout rouge et menaça de partir sur-le-champ si Caramel mettait encore les pattes dans la cuisine.

Le pauvre Caramel baissa la tête, comprenant qu’il avait fait là une grosse sottise. Il se promit de la réparer, et, en effet, le soir même, il se mit à nettoyer consciencieusement le verre de lampe ; ce que voyant, Stéphanie lui pardonna et lui promit toute son affection.

Caramel pointant un pistolet sur Jacot
Caramel pointant un pistolet sur Jacot

Pour Jacot, la chose ne tourna pas si bien ; il est vrai que le cas était bien plus grave.

Il faut l’avouer aussi, Jacot était un vieil oiseau, de près de quatre-vingt-dix-neuf ans, qui ne comprenait pas la plaisanterie. Le bon Caramel avait beau lui faire des avances, Jacot ne voulait rien entendre ; il allait même jusqu’à proférer à l’adresse du singe des insultes que le bon Caramel ne pouvait supporter bien longtemps ; aussi jura-t-il de se venger.

S’emparant, dans la panoplie de son maître, d’un vieux pistolet, il ajusta fort cruellement Jacot, qui en eut une peur épouvantable.

Caramel tirant au pistolet sur Jacot
Caramel tirant au pistolet sur Jacot