Page:Rabier, Bringer, Caramel, histoire d'un singe, Boivin et Cie, 1927.djvu/61

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Caramel épie Cadet.
Caramel épie Cadet.


Caramel le regarde de tous ses yeux.

Et il lui semble se dire.

— Tiens ! voilà que Cadet a une belle queue comme la mienne maintenant ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Je ne lui avais jamais vu cet appendice ! Cadet serait-il un singe aussi ?

Il y alla de toute sa confiance et, fort intrigué par les allures mystérieuses de Cadet, il se mit à le suivre pour voir ce qui allait se passer.

Cadet avait posé par terre deux couteaux bien affilés, les deux couteaux les plus coupants qu’il avait pu trouver dans la cuisine de sa mère, cette pauvre Mame Michel.

À pas de loup, en se contorsionnant, comme un singe, et laissant derrière lui traîner sa longue queue boudinée, il s’avance vers le premier couteau.

Caramel, sans aucune méfiance, le suit.

Cadet se penche.


Caramel se saisit d’un couteau, tout comme Cadet.
Caramel se saisit d’un couteau, tout comme Cadet.