Page:Rabier, Bringer, Caramel, histoire d'un singe, Boivin et Cie, 1927.djvu/64

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En voyant revenir son pauvre Caramel dans un si piteux état, ce bon M. Picrate leva les bras au ciel et ne sut que penser.

Stéphanie accourut de sa cuisine.

— Seigneur Dieu ! s’exclama-t-elle, qui a bien pu abîmer ainsi notre ami ?

— Allons ! Allons ! fit M. Picrate, le moment n’est pas de se désoler, mais de courir au plus pressé ! Qu’on aille vite quérir un vétérinaire.

Stéphanie prit ses jambes à son cou, et bientôt l’homme de l’art apparut.

C’était un vétérinaire de campagne, beaucoup plus habitué à donner ses soins aux vaches et aux chevaux qu’aux enfants des rives féeriques du Congo.

C’était certes la première fois qu’il avait un singe parmi ses malades.

Mais il ne perdit pas la tête ; il fit ce que son art lui ordonnait de faire, assura que ce ne serait rien, et que le pauvre Caramel ne serait pas défiguré.


Caramel dépité.
Caramel dépité.