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AVIS.


Dès le temps de sa première jeunesse, c’est-à-dire dès qu’il eut abordé la poésie, Racan, par une impulsion ou par une autre, s’occupa de faire des vers en imitation des Psaumes, concurremment avec ses vers de pastorale et d’amour. Peu d’années après la publication des Bergeries, en 1631, il donna séparément les sept Psaumes pénitentiaux, qui étoient un peu plus près du sens, mais moins achevés dans les détails, que ceux qui ont suivi. En 1651 il en publia un certain nombre d’autres, sous le titre conseillé par Conrart, au nom de l’Académie : Odes sacrées dont le sujet est pris des psaumes de David, et qui sont accommodées au temps présent. Enfin, après avoir complété le Psautier, il l’adressa, comme il l’avoit fait des psaumes séparés, à l’Académie françoise, en exprimant le désir ue ces poésies fussent appelées tout simplement les Psaumes de Racan, ne les estimant pas, disoit-il, dignes de porter le nom du roi prophète, et c’est ainsi, en effet, qu’elles furent nommées au faux titre de la publication la plus complète et la