Page:Rachilde - À mort, 1886.djvu/165

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La petite femme de Soirès, un peu pâlie, de volonté molle, au sourire résigné, devenait effrayante. Elle ne trompait pas son mari dans un rendez-vous libertin, elle le trompait chaque nuit, dans sa propre couche, dans ses propres bras, sur ses propres lèvres… et à cela, il n’y avait pas de remède connu.

Jean se sauva comme un insensé, car il allait éclater en sanglots, se rouler à ses pieds ou l’étrangler d’un simple serrement de doigts.

Et peut-être le viveur avait tort de ne pas lui témoigner tout haut ses désespoirs secrets… les jolies sentimentales étant capables des partages les plus extraordinaires.