du manoir à prétention Louis XIII.
Alfred Jarry buvait-il beaucoup ? N’ayant pas reçu dans mon intimité d’autres buveurs que ce redoutable personnage, j’ignore si ses capacités étaient plus vastes que celles des autres, mais voici quelques chiffres que je certifie authentiques.
Jarry commençait la journée par absorber deux litres de vin blanc, trois absinthes s’espaçaient entre dix heures et midi, puis au déjeuner il arrosait son poisson, ou son bifteck, de vin rouge ou vin blanc alternant avec d’autres absinthes. Dans l’après-midi, quelques tasses de café additionnées de marcs ou d’alcools dont j’oublie les noms, puis, au dîner, après, bien entendu, d’autres apéritifs, il pouvait encore supporter au moins deux bouteilles de n’importe quels crus, de bonnes ou mauvaises marques. Or, je ne l’ai jamais vu vrai-