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ALFRED JARRY


heureusement, pour son intelligence enfin vaincue par le réalisme de son vice, le soutenait sans l’avilir à ses propres yeux… Je crois bien qu’il était mort depuis longtemps et, comme il avait osé l’écrire, son cerveau, dans sa décomposition, fonctionnait au delà de la tombe, tel une machine.

Seulement, ses rêves n’étaient point le Paradis, hélas ! c’était l’avant-goût de la pourriture.

Lorsqu’on ne le revit plus, mon mari et le docteur Saltas allèrent chez lui. On le trouva couché, ayant encore sa connaissance mais ne pouvant plus se remuer. On l’emporta, on le fit admettre à la Charité où il traîna quelques jours. On venait l’y voir, tous ceux qui l’aimaient : Saltas, Polti, Vallette, Natanson, il ne fut point abandonné, malgré ce qu’on a pu écrire pour dramatiser sa fin, déjà si triste. Il s’en