Page:Rachilde - L’Hôtel du grand veneur, 1922.djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

marades sous prétexte de les calmer est donc poltron, cher monsieur ?

— Pour aller à Coulance, il faut passer devant la mère Fonteau. Je ne tiens pas à faire jacasser la vieille pie.

— Ou à scandaliser Mlle Ida, la fille rousse ?

— Tais-toi ! rugit tout à coup l’animal dompté depuis trop peu de temps pour ne pas essayer de casser la chaîne en tirant dessus de toutes ses dernières forces.

Charlotte entra, cérémonieusement, amenant la diversion sous la forme du chauffeur, un type de mécano distingué, M. Gaston, qui admirait beaucoup sa patronne parce qu’elle n’avait pas froid aux yeux.

— Le château de Coulance, fit celui-ci, toujours satisfait de rouler, c’est à soixante-cinq kilomètres, par bons chemins, du velours ! On met la capote ?

— Non, du plein air et du plein soleil, puisqu’il fait beau.

— …Et surtout que tout le monde puisse nous voir ! Pour une princesse, madame Lionnelle, vous vous conduisez vraiment comme Ida, la fille rousse, objecta le grand diable,