Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/136

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Elle hausse les épaules.

― Fais pas ton daim !

Elle est laconique.

Drôle d’idylle.

— Reine, je voudrais aussi…

Une voix aigre nous interrompt. Celle de la concierge qui monte et qui crie, dans la serrure :

— Ninie, est-ce que ton type s’est barré ?

Je bondis.

D’elle, n’importe quelle locution vicieuse me semble pittoresque.

De cette mégère, je ne vais rien pouvoir entendre.

J’ouvre.

— Non, Madame, et je vous défends de déranger Mademoiselle quand je suis là. Vous allez vous taire.

Je lui glisse une pièce dont je ne regarde pas du tout le millésime et je la pousse vigoureusement dans l’escalier.

Elle s’effondre. On dirait du linge mouillé s’empilant.

Et je referme la porte.

— Dis donc, est-ce que tu vas faire de l’harmonie chez moi à présent ? On peut vrai-