Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/209

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mations, toutes mes folies de jeunesse. J’ai calculé, calcul de fauve rongeant les os après le passage du chasseur qui a enlevé la viande, que ma famille, m’ayant donné l’initiation complète, elle avait le droit de me la faire payer plus cher que dans certaines maisons, moins nobles.

Grâce à ma tante, je sais et je suis libre.

Que pourrait-elle, pauvre femme, ajouter encore à mon éducation ?

— Ma chère maman, comptez sur moi, j’irai…

Nous croisons deux regards noirs d’orage.

Entre nous, il y a maintenant la quotité disponible.

Mais en quoi cela peut-il l’intéresser ? Elle se lève pour prendre congé.

Sur le seuil, pendant que je m’efface

— Il faut soigner votre blessure, mon fils. Les coups de couteau sont toujours très malsains, au printemps.

Un brouillard monte sur ma vue. Je ne vois plus distinctement. Colère ou honte, je tremble.

Un élancement nouveau dans ma blessure Comment sait-elle ?… Inutile de nier.