Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/65

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point, c’est l’essentiel, selon lui, mais à quel point ? Faut-il regarder ses géantes du haut d’une tour, ou faut-il prendre du champ avec une bicyclette ?

C’est ce que nous ignorons.

Seulement nous l’aimons bien quand il tolère des réductions de ses statues. Nous saisissons des choses charmantes comme avec nos doigts, nous couchons mieux avec ses déesses ou ses humaines, et nous analysons, pieusement, à la loupe de nos sens, des lambeaux de son rêve, afin de le reconstituer sous nos plumes profanes, en très petit.

Jules Hector serre les lèvres.

Il hésite pour proférer le moindre mot. C’est un chaste, ou un vicieux, qui ne parle jamais de femme de peur d’en trop dire.

Je m’écrie, d’un ton solennel, parce que je suis le plus jeune :

— Non ! Non ! Rien fiche sans les femmes, rien fiche sans la passion.

Andrel rit.

— Oh ! vous, Rogès, vous avez le profil de César et vous en abusez… Ça vous fait bâcler vos livres comme des assauts.