Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/77

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Hector jette son cigare d’un mouvement d’impatience.

Je vais ouvrir une fenêtre pour chasser le nuage.

Du froid pénètre. On se tait.

Elle est très à son aise, détache son manteau, ôte ses gants. Elle est outrageusement décolletée, a une jupe de tulle pailletée sur satin rose, un corsage haut d’une phalange et un croissant de brillants éclaire ses cheveux. Je connais le croissant… il me semble qu’il brille moins. Ses yeux de myope sont humides, sa bouche se mouille, et elle rit.

Elle n’a jamais eu tant de mâles à la fois à faire embêter.

Nous songeons que chacun notre tour, ce serait plus drôle.

— Eh bien, quoi, Messieurs ? Vous ne fumez plus ? Offrez-moi, au contraire, une cigarette, j’adore ça, et puisque mon mari n’est pas là… je vais le remplacer. (Elle fume, je suis consterné.) Tiens, Monsieur Massouard ? heureuse de causer avec vous, je viens un peu pour cela. J’avais demandé à mon mari de vous prier pour un buste. Ne