Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/95

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demander des nouvelles. Mes excuses, cher Monsieur.

— Elle va bien, elle va très bien… sauf les nerfs… Une indisposition qui court, en ce moment, je crois. Je venais… Écoutez Monsieur Rogès, vous allez peut être vous moquer de moi, je viens vous demander un conseil… oui… là… ne froncez pas les sourcils. Les bourgeois, comme vous dites, ça n’entend rien à la littérature et ça vous a une grande confiance dans les littérateurs, des savants, toujours. J’ai lu quelques-uns de vos livres et j’ai été très étonné de voir des choses sur la vie que j’ignorais. C’est bien bizarre comme tout est clair quand vous l’expliquez. On pense en les lisant : « Ça doit lui être arrivé, tout ça. » Au fond, il ne m’est pas arrivé tant d’histoires… je le regrette. Je vais risquer de vous demander un avis comme à un confesseur. Les bouquins… ça rend presque sacré et… ça tourne bien des pauvres petites têtes, aussi.

Quel jeu jouons-nous ? Il est impertinent, ce me semble, l’architecte.

Je réponds avec une impertinence plus marquée :