Page:Rachilde - La Découverte de l’Amérique, 1919.djvu/135

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feriez mieux de vous adresser à sa femme, qui est moins loufoque. Elle n’a pas sa pareille pour astiquer, fourbir, balayer les salons de la boîte.

On trouve enfin la femme. C’est une belle femme, elle est tout en noir, s’efforçant au comme-il-faut bourgeois, ses hanches font craquer l’étoffe. Brune, rouge, avec des yeux de charbon, elle jouerait facilement les Marianne de cavalcade. Elle se saisit des clefs de toutes les voûtes, elle, en personne, qui a la victoire facile. Elle parle d’un ton obligeant et réticent. Elle regrette bien que son homme ne puisse faire visiter aujourd’hui parce qu’il sait mieux qu’elle, mais il est occupé à piocher sa terre… Elle est suivie d’un petit fox dont les cris et les bonds lui donnent des distractions et lui permettent de réfléchir sur de graves problèmes. On dirait qu’elle a peur de trahir une cause.

La montée vers les ruines réserve des surprises. En écartant des branches on