Page:Rachilde - La Découverte de l’Amérique, 1919.djvu/184

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de mousses d’un vert sombre, couleur du velours des écrins ou des écailles des reptiles, ces roues monstrueuses, majestueuses, tellement des machines du passé qu’elles en représentent l’éternelle légende, ces cadavres brûlés portant, à cette heure, au lieu de l’arc-en-ciel en écharpe, un voile de deuil, tournant sous le fouet d’une colère sifflante, lancés par une explosion céleste en disques de ténèbres, en anneaux de fumeur exaspéré, mettant dans ce gouffre comme la triste évolution de deux astres morts, marchant par la force acquise, par la tyrannie de l’habitude et peut-être parce que l’infini, cette mécanique sans âme, se répète… à l’infini !