Page:Rachilde - La Découverte de l’Amérique, 1919.djvu/203

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dent, voile nuptial flottant et c’est fini… Hereld a dû s’envoler, papillonner un instant sur l’eau, lui, si léger ! Rohild s’est enfoncé, coulant à pic, les bras en l’air…

… Debout, adossée aux piliers de son palais féerique sous le dôme bleu pur du ciel maintenant dégagé des plus lointains nuages, la sirène expirante hurle à la mort, gardant au fond de sa gorge de femme le rauque aboi des chiens : puis elle referme ses yeux immenses, ténébreux miroirs du gouffre, ses yeux tristes qui semblent avoir déjà pleuré tout l’océan.