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I


La petite fille se faisait tirer par le bras, car la chaleur de ce mois de juillet était vraiment suffocante. Elle voyait, de loin en loin, des places très désirables dans les fossés de la route, des places où une petite fille comme elle eût trouvé autant d’ombre et autant d’herbe qu’elle en pouvait souhaiter. Mais la cousine Tulotte marchait à grands pas, sans ombrelle, tirant toujours, ne soufflant jamais, insensible aux rayons brûlants du soleil.

— Tulotte ! déclara tout d’un coup la petite, j’ai trop chaud, je ne veux plus…

— Allons donc ! cria mademoiselle Tulotte, est-ce qu’une fille de militaire doit reculer ? Nous avons fait la moitié du chemin. Ta mère n’est pas contente