Page:Rachilde - Le Démon de l’absurde, 1894.djvu/190

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Elles sautillent à travers les morceaux de sucre, elles froissent l’éventail, elles ont des moues, elles ont des colères, des éclats de rire, et, imperturbables, elles se regantent pour toucher la main étrangère du valseur, la main de l’inconnu qui pourrait ne pas être pure…

Oh ! les petites mains obscènes, sur lesquelles nous nous penchons humblement, gros naïfs que nous sommes, pour déposer le respectueux baiser de notre admiration !…


Non, quand je les regarde aller, venir, dans le monde, passer et repasser comme de petits oiseaux gras plumés à vif, j’étouffe d’une envie de pleurer tant elles me font peur, les petites mains obscènes !…