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Page:Rachilde - Le Démon de l’absurde, 1894.djvu/31

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m’a pris mon Sylvius ? Car il y a une gueuse, c’est certain…

l’épouvanté (haussant les épaules) : Mettons en plusieurs, si cela vous convient, ma mère.

la mère (demeurant debout et semblant se parler à elle-même) : Où bien un vice effroyable, un de ces vices dont nous ne nous doutons même pas, nous, les femmes honnêtes. (Elle s’adresse à lui.) Depuis que tu es ainsi, je lis des romans pour essayer de te deviner, et je n’ai rien découvert encore que je ne sache déjà.

l’épouvanté : Oh ! je m’en doute.

la mère : C’est décidé ! Demain, nous inviterons des femmes, des jeunes filles. Tu reverras Sylvia, ta cousine. Tu la suivais jadis comme un toutou, et elle est devenue charmante ; un brin coquette, par exemple, mais si curieuse avec ses imitations de toutes les cantatrices en vogue !… Oh ! mon chéri, la femme, ce doit être la seule préoccupation de