qu’il avait installée sur son lit et il trempait des biscuits dans du Porto.
— Penses-tu ? Je vais te servir bien plus explosif comme chaudière, ma chère : ton type est au poste !
Marie Faneau avait la grande habitude du langage imagé de son frère, mais, énervée par son réveil en sursaut, elle se fâcha :
— En voilà assez, mon petit. Si c’est une nouvelle scie de ton atelier, moi, je ne veux plus entendre ces différents couplets dans le mien ! Je t’ai dit que j’avais une pose demain, ou plutôt, aujourd’hui, à neuf heures. Demande tout de suite ce que tu désires ajouter aux fruits et, bonsoir, ou bonjour.
Il hocha la tête solennellement :
— Marianeau, je te répète que M. Yves de Pontcroix, de Pontivy, de Pontorson ou de Ploermel, ce grand mondain irréprochable, est au poste, tu comprends ? Je l’y ai accompagné moi-même avec Fusard et quelque trois cents personnes. Entre nous, c’est rudement bien fait.
Marie Faneau tomba sur un tabouret, près du lit, la face dans ses mains :
— Va toujours. Je dors…